Pêche et Plaisance - la Mer en Partage

Le but de ces pages est d'essayer d'informer les "voileux" des éléments utiles à connaître pour faciliter la coexistence avec les pêcheurs professionnels

Préambule

Les plaisanciers et les professionnels de la mer ont en partage l'espace maritime.  Ces deux communautés se côtoient souvent sans se connaître au delà des clichés, et la cohabitation est parfois difficile.  Ainsi, en octobre 2002, quelques discussions sur fr.rec.bateaux et le forum sail-the-world ont fait état de griefs de "voileux" en particulier sur deux points: Une bonne part du ressentiment des plaisanciers contre les pêcheurs, et peut-être des dangers occasionnés par la coexistence des activités sur le domaine maritime pourraît être évitée par une meilleure connaissance des techniques de pêche. Le but de ces pages est d'essayer d'informer les "voileux" des éléments utiles à connaître pour faciliter la coexistence.

Je ne prétends en aucun cas être un spécialiste du domaine, je me porte seulement volontaire pour essayer de collecter les informations qu'on voudra bien m'envoyer et les présenter ici de la façon la plus claire et la plus utile possible.
Merci de contribuer les informations complémentaires dont vous pourriez avoir connaissance.

Types de pêche pratiqués sur nos côtes

Pour le plaisancier peu averti, "un pêchou est un pêchou". Cependant la profession recouvre un assez grand nombre de techniques de pêche différentes, et il peut être utile de mieux comprendre les différences. D'une part, à titre "culturel", puisque le travail de la mer fait partie du patrimoine maritime auquel on ne peut rester indifférent; d'autre part d'un point de vue plus pratique, parce qu'une meilleure connaissance des techniques de pêche permet de mieux comprendre les manoeuvres nécessaires et donc de mieux anticiper pour éviter de se gêner ou de se mettre en danger.
Sans prétendre à l'exhaustivité, je voudrais recenser ici quelques types de pêche pratiqués sur nos côtes (je remercie d'avance les personnes plus averties que moi de bien vouloir contribuer des informations plus précises ou complémentaires).

On distingue la pêche par "engins dormants" (casiers, palangres, filets dérivants...) de la pêche par "engins remorqués" (chaluts, sennes, ...)

Pêche aux engins dormants

Caseyage

Il s'agit de la pose de casiers (sortes de nasses) permettant de piéger les crustacés.  Les casiers  sont boëttés (on met un appât dedans - petit morceaux de poisson par exemple), lestés (jusqu'à environ 40kg dans les zones à fort courant) et  mouillés au fond. Ils sont reliés à la surface par un orin raccordé à un flotteur qui porte une marque de répérage. L'orin permet de remonter le casier au treuil pour récupérer la pêche.  Les casiers sont souvent mouillés en filières de 25, 50, voire 100 casiers.
On reconnaît le caseyeur (généralement un petit bateau de moins de 15 mètres) au tambour caractéristique du treuil hydraulique (le "vire-casiers") situé sur un des bords, et surtout bien sûr à la forêt de perches à drapeaux multicolores qui font si joli sur les cartes postales qu'on vend aux touristes...

Dangers:  Certains casiers sont mouillés parfois en dépit du bon sens, souvent d'ailleurs par des "pêcheurs plaisanciers", dans des zones de fort passage, sur des alignements de navigation, etc.  Le marquage en surface est souvent déficient (un vague flotteur en polystirène, pas de perche ou de drapeau) et en tout cas pratiquement jamais lumineux.  Le risque est donc de "se prendre les pattes" (la quille, le safran ou l'hélice) dans l'orin.  Sauf par mauvais temps ou à proximité immédiate d'un danger, la situation est rarement dramatique.  On arrive à se dégager à la gaffe, en culant... Un casier n'est généralement pas très lourd, et on peut se retrouver à le draguer au fond sans trop de risques pour le bateau, le temps de se dépêtrer.  Au pire, on pourra être amené à plonger pour dégager l'hélice (ce qui n'est pas toujours possible, si la mer est mauvaise), et dans ce cas on essaiera si possible de le faire sans couper l'orin (un casier coûte cher, c'est un outil de travail).
Quand le caseyeur manoeuvre pour mouiller ou remonter ses casiers, on évitera bien sûr de le gêner. En observant la manoeuvre de pêche du caseyeur immobilisé, on pourra anticiper en se tenant à l'écart (une fois un casier remonté, il n'est pas rare qu'il remette en route plein pot pour se rendre sur le suivant sans tarder, mieux vaut ne pas se trouver devant son étrave...)
 

Palangres

<extrait de l'Encyclopédie Encarta 97>
Les palangriers travaillent en mouillant des lignes de plusieurs centaines de mètres de long, ancrées à une bouée à chaque extrémité, avec des lignes plus courtes munies d'hameçons attachées sur la ligne principale. Les poissons de fond (morue, églefin, flétan) et les poissons pélagiques (espadon, thon, requin) se prennent à la palangre.
Sur les côtes charentaises, on trouve des palangres constituées d'une seule ligne très longue munie d'hameçons.

Dangers: Puisqu'il s'agit de lignes de fond ou pélagiques (à mi-profondeur), mais pas en surface, le danger pour les plaisanciers est du même ordre que celui des casiers (risques d'engagement dans l'orin des bouées).
 

 

Trémails

Les trémails (ou tramails) sont des filets droits verticaux, mouillés entre deux orins.  En surface, il y a donc deux flotteurs ou perches.  En principe, le trémail n'est pas un filet de surface, ce qui le distingue des "filets dérivants" (voir ci-dessous) qui sont par ailleurs en général beaucoup plus grands.

Dangers: Puisqu'il s'agit de filets de fond ou pélagiques (à mi-profondeur) mais pas en surface, le danger pour les plaisanciers est du même ordre que celui des casiers (risques d'engagement dans l'orin des bouées).
 

Filets dérivants

<extrait de l'Encyclopédie Encarta 97>
Les navires de pêche hauturiers asiatiques mouillent des filets dérivants, qui sont des filets maillants libres, pendant verticalement, pouvant atteindre 64 km de long. De tels filets piègent les calmars et de nombreuses autres espèces de poissons et, accidentellement, des mammifères marins.
A ce qu'on me dit, on trouve des filets dérivants de plusieurs milles de long en Méditerranée, nos voisins italiens (entre autres?) pratiquant ce genre de pêche.

Dangers: Ces filets constituent un véritable obstacle à la navigation (le haut du filet est en surface, maintenu par des flotteurs), qu'il faut contourner pendant des heures (l'article ci-dessus parle de dizaines de milles de long...), à supposer qu'on ait pu apercevoir les flotteurs avant de s'emmêler dedans, et qu'on comprenne la géométrie du piège (voir ci-dessous les considérations sur le marquage des engins). Si on aperçoit le navire de pêche à proximité, on peut demander des indications par VHF sur le positionnement des filets : en général (s'il est en règle!) le propriétaire du filet vous guidera vers la sortie.
 

Pêche aux engins remorqués

Chalutage


Chalutier de Lorient 
en route


Enrouleurs de 
stockage des chaluts


Panneau divergent


Le chalut est viré à bord

On entend souvent le plaisancier moyen qualifier de "chalutier" tout bateau de pêche, mais en fait la pêche au chalut est une technique bien particulière.  Le chalut est un filet en forme de poche qui traîne sur le fond (beaucoup de gens ignorent cela), d'où l'expression "laboureur de la mer" (les chalutiers pélagiques, relativement récents, pêchent, eux, à mi-profondeur).  Depuis quelques dizaines d'années, tous les chalutiers sont des "pêche-arrière", ce qui veut dire qu'ils mouillent leur filet par dessus le tableau arrière (et non sur le côté, comme les "pêche-latérale" d'antan).  Les filets sont stockés sur des enrouleurs massifs surplombant l'arrière du bateau.  Une fois à l'eau, le chalut est remorqué par deux funes (câbles d'acier).  Des panneaux divergents situés aux deux côtés de l'ouverture du chalut et glissant également sur le fond sur des espèces de skis, servent à maintenir le chalut ouvert latéralement.  Des petits flotteurs sur la ralingue en haut de l'ouverture le maintiennent ouvert verticalement.  Un trait peut durer un temps variable, au bout duquel le patron décide de virer le chalut et le treuil entre en action. Une fois hissé à bord, le chalut est suspendu au dessus du pont, et on largue le noeud qui en ferme le cul, pour faire tomber à bord la pêche. Commence alors le tri, parce qu'on a ramassé en vrac du bon poisson, mais aussi des espèces sans valeur ou protégées, des débris divers, etc...
Le patron-pêcheur dispose de cartes détaillées (et confidentielles) pour connaître les endroits appropriés et de bon rapport. Un des gros risques du chalutage (moins grave depuis l'avènement des pêche-arrière) est la croche, quand le chalut s'engage dans une épave ou une roche et stoppe brutalement le bateau.

Dangers: Le chalutier en opération est fort peu manoeuvrant et donc logiquement privilégié par rapport au voilier.
 

 

Pêche à la coquille

Le coquillier pratique également une pêche remorquée au fond, mais au lieu d'utiliser un filet, il se sert d'une drague, qui est en quelque sorte un filet métallique de relativement petites dimensions, qui fouaille le fond sablonneux sur une vingtaine de centimètres de profondeur, pour récolter des coquilles (Saint Jacques...).  La photo donne une idée d'un montage en parallèle d'une série de dragues.  On imagine le poids de l'engin et la puissance nécessaire pour charruter ça au fond...

Voir le très beau et très informatif site www.finemaree.com pour en savoir plus sur cette technique de pêche.

Dangers: Le coquillier en opération est fort peu manoeuvrant et donc logiquement privilégié par rapport au voilier.
 

 

Pêche en double (ou aux "boeufs")

Dans ce cas, deux chalutiers naviguent de conserve, chacun remorquant un des côtés du filet par une fune.  L'illustration ci-contre montre un chalutage pélagique (à mi-profondeur) aux boeufs.

Dangers: Ne pas tenter de passer entre les deux !!!
 

 

Senne tournante

<extrait de l'Encyclopédie Encarta 97>
Les senneurs emmènent des filets géants, munis de flotteurs d'un côté et de poids de l'autre. Les filets sont tirés autour d'un banc de poissons par un petit bateau auxiliaire pendant qu'une extrémité du filet demeure attachée au navire principal. Le fond du filet est alors lié ou fermé, et le filet est resserré par un bloc motorisé situé à bord du senneur. La prise, constituée d'anchois, de harengs, de saumons ou de thons suivant le cas, est alors déversée ou pompée à bord du senneur.
C'est une technique de pêche relativement récente sur nos côtes, apparemment pratiquée maintenant en Méditerranée.  Je crois également que cela se pratique avec de plus petits bateaux, sans l'assistance d'un bateau annexe.  Le senneur mouille alors une extrémité du filet avec une bouée, part faire un grand tour en déroulant la senne et revient sur sa bouée après le 360° complet (de plusieurs centaines de mètres de diamètre).

Dangers: Le senneur en opération est fort peu manoeuvrant et donc logiquement privilégié par rapport au voilier.  Un danger particulier (comme pour les filets dérivants) est dû à l'étendue de la senne tournante.  En particulier de nuit, ces filets sont mal ou pas signalisés, et les manoeuvres du senneur sont parfois incompréhensibles au plaisancier. On raconte des histoires de bateaux pris au piège...
 

Ligne

On rencontrera deux types de navires pêchant à la ligne: les thoniers (plutôt au large, dans le Golfe de Gascogne) avec leurs séries de lignes traînantes sur des grands tangons de chaque bord, et les petits bateaux pêchant "en dérive" ou dans les courants (par exemple la pêche au bar dans le raz de Sein).

Anticollision

Le RIPAM (Réglement International pour Prévenir les Abordages en Mer) est clair (règle 18):
(Sauf dispositions contraires exceptionnelles,) un navire à propulsion mécanique faisant route (ou) un navire à voile faisant route doit s'écarter de la route (...) d'un navire en train de pêcher.
Encore faut-il savoir d'une part ce qui caractérise un navire en train de pêcher et d'autre part pouvoir anticiper la route de celui-ci.
Le RIPAM définit (règle 3d) :
L'expression "navire en train de pêcher" désigne tout navire qui pêche avec des filets, lignes, chaluts ou autres engins de pêche réduisant sa capacité de manoeuvre, mais ne s'applique pas aux navires qui pêchent avec des lignes traînantes ou autres engins de pêche ne réduisant pas sa capacité de manoeuvre. 
Ce n'est pas pendant une manoeuvre d'anticollision qu'on va aller se renseigner sur le navire de pêche pour savoir quel engin il utilise et débattre si celui-ci réduit sa capacité de manoeuvre.  Il faut donc se fier aux feux et marques portés par le navire:
 
La marque de base est le bicône (2 cônes opposés par la pointe). Si l'engin de pêche (senne) est déployé sur plus de 150m, le bateau est censé montrer également un cône pointe en haut, dans la direction de l'engin (cf figure).
Les feux de pêche de base sont des feux de hune :
  • vert sur blanc pour un chalutier (celui-ci fait plus de 50m, donc il porte un second feu de hune blanc)
  • rouge sur blanc pour un navire en pêche autre que chalutier (celui-ci fait moins de 50m) -- à ne pas confondre avec le bateau-pilote qui porte blanc sur rouge...

Toujours en théorie, deux chalutiers pêchant en couple (ou "aux boeufs") doivent (annexe II, règle 2bi) montrer un projecteur dirigé vers l'avant et en direction de l'autre navire faisant partie de l'équipe.

Règle 26,c,ii : filet déployé sur plus de 150m - un feu blanc supplémentaire dans l'alignement de l'engin (correspondant au cône pointe en haut de jour).

Annexe II, règle3: les navires pêchant à la grande seine (senne) peuvent montrer 2 feux jaunes superposés alternatifs (période 1s).

 

En réalité:

  • De nombreux pêcheurs portent leurs marques de pêche (bicône) en permanence, y compris à quai, cet abus semble parfaitement toléré!!!
  • Certains ne se donnent pas la peine d'allumer les feux de pêche réglementaires, même si leur présence à bord est bien contrôlée par des visites de sécurité annuelles
  • Certains arborent des feux fantaisistes (gyrophares, en principe réservés aux sous-marins et hydroglisseurs).

Signalisation des engins de pêche

Il faut savoir que la pêche, comme la chasse au champignons(!), est une activité fortement concurrentielle, où l'information sur les "bons coups" est essentielle. Ceci explique que certains professionnels ne soient pas trop enclins à signaliser réglementairement leurs opérations, ce qui pourrait donner trop de tuyaux à leurs confrères... Sans compter tous ceux (professionnels ou plaisanciers) qui opérent en marge de la légalité (matériels non conformes, par exemple), et qui n'ont donc pas intérêt non plus à signaliser leurs opérations.

On a un mal fou à essayer de retrouver la réglementation théoriquement applicable (en pratique, c'est l'anarchie la plus complète).

Réglementation actuelle

La réglementation qu'on m'a communiquée (merci, Dimitri) serait l'Arrêté N°2883 P-5 du 1er août 1969 "portant réglementation de la signalisation des navires se livrant à la pêche aux filets maillants ou aux dérivants et du balisage de ces engins de pêche".  Je n'en ai qu'une copie faxée d'assez mauvaise qualité, dont je retranscris ici quelques passages en italique [avec mes observations entre crochets]:

Article 2
Les filets maillants mouillés en mer doivent être balisés de la manière suivante:
Une bouée est placée à leur extrémité Ouest [du Sud non-compris au Nord compris]. Cette bouée porte deux pavillons placés l'un au dessus de l'autre ou bien un pavillon et un réflecteur radar, de nuit elle porte deux feux blancs.
Une bouée est placée à leur extrémité Est [du Nord non-compris au Sud compris]. Cette bouée porte un pavillon ou un réflecteur radar et,, de nuit, un feu blanc.
[donc tout ce qui porte 2 trucs, drapeaux ou réflecteurs et 2 feux est à l'Ouest, tout ce qui n'en porte qu'un est à l'Est... à moins que... voir la suite]
En outre, une bouée supplémentaire, comportant le jour un pavillon ou un réflecteur radar et la nuit un feu blanc, peut être placée de 70 à 100 mètres de distance de chaque bouée d'extrémité afin d'indiquer la direction de l'engin.
Si la longueur des filets maillants dépasse un mille, ils doivent être munis de bouées supplémentaires du type défini à l'alinéa 4 ci-dessus, ces bouées étant placées à un tiers de mille les unes des autres.
[Aïe, mais c'est le même type de bouées que les bouées Est!!!  Pas terrible pour lever les ambiguïtés...]

Article 3
Les filets dérivants doivent être balisés de la manière suivante:
Leurs extrémités sont équipées de bouées munies d'un mât d'une hauteur minimale de 2 mètres au dessus de la bouée et portant de jour un pavillon ou un réflecteur radar et de nuit un feu blanc visible à une distance de 2 milles par bonne visibilité.
En outre, si leur longueur dépasse un mille, ils doivent être munis de bouées supplémentaires du type défini à l'alinéa 2 ci-dessus, ces bouées étant placées à un tiers de milles[sic] les unes des autres.
[Mais pourquoi diable ce système ne donne aucune indication d'orientation comme pour les filets maillants???]
Il n'est pas nécessaire de baliser par une bouée à pavillon ou par une bouée lumineuse l'extrémité d'un engin fixé à un navire de pêche.
[Là, c'est vraiment pas clair: est-ce que ça veut dire que du moment où le filet est relié au bateau, AUCUNE de ses extrémités n'a besoin d'être balisée, ou bien que seule l'extrémité libre doit être balisée?  On ose espérer que c'est la deuxième solution...]

Article 4
Les infractions aux dispositions du présent arrêté sont sanctionnées par les peines prévues à l'article 9 du décret-loi du 9 janvier 1852.
[1852! Vous avez bien lu.  On ne s'est pas beaucoup préoccupé d'actualiser tout ça, hein?  D'après ce qu'on en dit, les AffMar auraient du boulot s'ils voulaient vraiment faire appliquer ces réglements.]

Je n'ai aucun renseignement sur la réglementation du balisage des autres engins (casiers...)  Du coup, si je vois une bouée portant un drapeau, comment puis-je savoir s'il s'agit d'un casier, d'une bouée Est ou intermédiaire de filet maillant, d'une bouée quelconque (extrémité ou intermédiaire) de filet dérivant?  Et donc, comment prendre la bonne route d'évitement???

Réglementation européenne en préparation

Dimitri m'a communiqué également un projet de réglementation européenne sur le marquage des engins de pêche. Voici le document tel qu'il m'a été communiqué (c'est apparemment un document scanné, il y a quelques erreurs d'OCR, mais c'est lisible quand même), et l'illustration qui l'accompagne:

(PROJET)

Je retiens dans ce projet les éléments suivants:

  • Les bouées sont colorées, mais elles ne peuvent être, ni rouges ni vertes [pour les distinguer du balisage latéral, je présume],
  • Les drapeaux indiquant les extrémités d'un même filet sont de la même couleur, qui ne peut pas être la couleur blanche [les drapeaux blancs sont réservés aux bouées intermédiaires]
  • les lumières sont jaunes et donnent un éclair toutes les cinq secondes (FlY5s) [attention à ne pas confondre avec un feu de balisage blanc distant, dont on pourraît s'attendre à ce qu'il apparaisse jaune]
  • les cordes avec lesquelles les bouées sont attachées aux engins dormants sont dans une matière submersible, ou bien elles sont lestées [bonne idée!!!]
  • la bouée de secteur ouest (du sud vers l'ouest, y compris le nord) est équipée de deux drapeaux, deux bandes lumineuses, deux lumières
  • la bouée de secteur est (du nord vers l'est, y compris le sud) est équipée d'un drapeau, une bande lumineuse, une lumière
  • au moins une bouée intermédiaire à chaque mille marin, portant le même équipement que celui exigé pour la bouée de secteur EST, mais ses drapeaux sont blancs [euh, SON drapeau, non, puisque la bouée Est porte un seul drapeau?].
Donc en gros, tout ce qui porte 2 trucs (drapeaux, bandes, lumières) est à l'ouest, ce qui porte 1 truc est à l'est, à moins que son drapeau soit blanc auquel cas c'est une bouée intermédiaire.

Ca semble utilisable... Personnellement, je m'interroge sur:

  • rien sur la signalisation des engins mono-orin (casiers) ?
  • la lumière n'est pas très caractéristique et peu différente d'un éventuel FlW5s à la côte
  • les bouées intermédiaires sont indistinguables des bouées Est la nuit
  • la réglementation ne semble pas prévoir les moyens de contrôle et les sanctions éventuelles (passer un réglement inapplicable sans se donner les moyens de l'imposer n'est pas très productif...)
  • je n'ai aucune information sur les chances que cette réglementation soit adoptée, et à quelle date
  • je me demande si tout cela sera possible à mettre en pratique même par les professionnels les mieux intentionnés (coût, complication...).  Voir les réserves ci-dessus quant à l'observation d'une réglementation jugée trop contraignante, trop coûteuse et contraire à l'intérêt des pêcheurs, le peu d'empressement des autorités à la faire respecter... et donc les risques pour tous les usagers de l'espace maritime de continuer à se retrouver confrontés à des situations dangereuses parce que mal signalisées...

Modifications récentes sur ce site:

18 décembre 2002 Réglementation actuelle sur le balisage des filets maillants et dérivants.
5 novembre 2002 Modifications de contenu, grâce à quelques commentaires d'un pro averti ( ;-), Dimitri)
Ajouté une petite animation du feu alternatif jaune des senneurs.
Passé à un style plus "sophistiqué" (blanc sur fond bleu)
3 novembre 2002 Ajouté des illustrations (piquées ici et là sur le web ou scannées dans le bloc marine en violation manifeste de tous les copyrights... Si quelqu'un a une objection, qu'il fasse valoir ses droits, je me ferai un devoir de retirer l'illustration en question et de la remplacer par une autre...
Ajouté des infos qu'on m'a transmises sur les palangres, les trémails, les filets dérivants.
Renseigné la section sur le RIPAM, les feux et marques.
Ajouté un compteur dans la frame de table des matières, pour voir...
31 octobre 2002 Première publication